Pour interdire l’accès aux fichiers cachés (ceux commençant par un point “.”) sur un système Unix ou Linux, plusieurs méthodes peuvent être utilisées. Voici des exemples détaillés de quelques-unes des solutions les plus courantes, avec des références aux documents et ressources fiables.
1. Utilisation des permissions de fichiers :
Les systèmes Unix et Linux utilisent un modèle de permissions qui permet de contrôler l’accès aux fichiers basés sur des utilisateurs et des groupes. Pour restreindre l’accès aux fichiers cachés, vous pouvez ajuster les permissions à l’aide de la commande `chmod`. Par exemple, pour rendre un fichier caché uniquement accessible par son propriétaire et non par les autres utilisateurs, vous pouvez utiliser la commande suivante : \`\`\`bash chmod 700 .monfichiercache \`\`\` Cela signifie que seul le propriétaire (ici l’utilisateur) peut lire, écrire et exécuter le fichier. Les autres utilisateurs ne peuvent pas accéder au fichier. Référence : [The Linux Command Line](https://www.linux.org/docs/man1/chmod.html)1. Modification du fichier `.bashrc` ou `.bash_profile` :
Si vous souhaitez cacher les fichiers cachés de l’affichage pour une session de terminal standard, vous pouvez modifier le fichier de configuration du shell comme `.bashrc` ou `.bash_profile`. Ajoutez la ligne suivante pour ignorer les fichiers cachés lors de l’utilisation de certaines commandes comme `ls` : \`\`\`bash alias ls=‘ls —ignore=”.\*”‘ \`\`\` Cette modification indique à `ls` d’ignorer les fichiers dont le nom commence par un point. Référence : [Bash Reference Manual](https://www.gnu.org/software/bash/manual/bash.html)1. Utilisation de `chattr` pour des restrictions supplémentaires :
L’outil `chattr` permet de modifier les attributs des fichiers sur des systèmes de fichiers ext2, ext3 et ext4. Par exemple, pour rendre un fichier caché immuable (ce qui signifie qu’il ne peut pas être modifié, supprimé ou renommé), vous pouvez utiliser la commande : \`\`\`bash sudo chattr +i .monfichiercache \`\`\` En appliquant cet attribut, même les utilisateurs ayant des privilèges sudo ne peuvent pas modifier le fichier, renforçant considérablement la sécurité. Référence : [Linux Documentation Project – chattr](https://linux.die.net/man/1/chattr)1. Mises en place des règles dans le système de fichiers (AppArmor ou SELinux) :
Pour des systèmes plus sécurisés, des frameworks de contrôle d’accès obligatoire comme AppArmor (Application Armor) ou SELinux (Security-Enhanced Linux) peuvent être utilisés. Ces outils permettent de définir des politiques de sécurité plus complexes pour restreindre l’accès à certains fichiers basés sur des règles strictes. Par exemple, une politique SELinux peut être configurée afin qu’un certain contexte de sécurité soit appliqué uniquement aux fichiers cachés, et ainsi restreindre leur accès à certains processus ou utilisateurs autorisés. Référence : [SELinux Project Documentation](https://selinuxproject.org/page/Main_Page)En résumé, interdire l’accès aux fichiers cachés nécessite une combinaison de gestion des permissions, de configurations de shell et, pour les environnements très sécurisés, des politiques de sécurité avancées avec des outils comme SELinux ou AppArmor. Ces approches variées vous permettent d’adapter la sécurité à vos besoins spécifiques et au niveau de sensibilité de vos fichiers.